Vous souvenez vous des années 60 ?

A cette époque de plein emploi et d'enthousiasme, les ménages les plus aisés s'équipaient avec le dernier cri de la technologie d'alors :

Le Meuble Radio Stéréo de Concert.

Meuble Grundig KS 550

Ces appareils étaient onéreux - jusqu'à plusieurs milliers de Nouveaux Francs de l'époque - représentant des mois de salaire. La technologie émergente du transistor n'avait pas encore envahi le marché de l'électronique grand public.

Les circuits de ces meubles radio étaient pour la plupart réalisés à la main. Les composants étaient donc montés volant, soudés les uns aux autres ou à des barettes à cosses réalisant les interconnexions. Ces montages à la main éliminaient à la source les phénomènes induits par les circuits imprimés, à savoir les capacités parasites et le foisonnement dû au transit de hautes fréquences. Il faut dire que la chaleur dégagée par les tubes électroniques se prétait mal à la cohabitation avec les circuits de bakélite. Les montages sérieux privilégiaient ainsi les supports de tube en stéatite isolant parfaitement le chassis des calories.

Avec l'arrivée des circuits imprimés, on a pu lire des arguments commerciaux tels que Monté à la main défendant cette technologie mourante... Des arguments qu'on aimerait voir plus souvent en notre période de crise;-)
En effet, les années 60, c'est le plein emploi et la fabrication d'un meuble radio mobilise des corps de métier aussi divers que :

Il est certain que ces appareils qui étaient les chaines haute fidélité de l'époque (les chaines en éléments séparés commençaient juste à apparaitre) n'étaient pas accessibles à tous les ménages, de par leur prix et leur encombrement... Ainsi, seules les couches les plus fortunées accédaient avec bonheur au fabuleux son à tubes.

Sur ce point et avec le recul, on constate d'ailleurs que celà n'a pas beaucoup changé ;-)

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